
Tout au long de son immense carrière, Giuseppe Verdi s’est abreuvé auprès des plus grands dramaturges. Mais il est un auteur qu’il plaçait au-dessus des autres : William Shakespeare, dont il fit dès son plus jeune âge une sorte de référence absolue. Après Macbeth en 1847 et le Roi Lear, opéra fantôme auquel il travailla en vain pendant 25 ans, Verdi consacrera ses dernières années à ce qui constituera la synthèse de son génie : Otello et Falstaff. Ces deux œuvres sont étroitement liées, ne serait-ce parce que Verdi y collabore avec le même poète, Arrigo Boito, le librettiste qu’il avait tout au long de sa carrière appelé de ses vœux. Après des années d’interminables échanges entre les deux hommes, Otello devient enfin réalité.



Au lendemain de la création Ferrucio Busoni s’extasie : « Otello est le sommet le plus élevé jamais atteint par la musique d’opéra italienne, que ce soit sur le plan de l’invention et du contenu que sur celui de la forme et du message». Lorsque le rideau tombe lentement sur les cadavres enlacés du Maure et de Desdémone, tout est dit : la vanité de tout sentiment à l’exception de l’amour, qui seul survit à la mort.



CRÉDITS
Direction musicale : Daniele Callegari
Mise en scène : Allex Aguilera
Scénographie : Bruno de Lavenère
Costumes : Françoise Raybaud
Lumières : Laurent Castaingt
Vidéo : Studio A+E
Avec : Gregory Kunde, Maria Agresta, George Petean, Ioan Hotea, Reinaldo Macias, In-Sung Sim, Cristina Damian, Jean-Marie Delpas, Andrea Albertoli.
Atelier de construction : Atelier Thomas Marias Athènes.


